La quête du Gras – les chevaliers de la raquette ronde

En ce froid jour de décembre de l’an de grâce 2022, les preux chevaliers de l’équipe 3 se rendaient en terre champenoise, prêts à livrer bataille pour la gloire du club. Le pâle soleil de la fin d’automne avait laissé place à une soirée glaciale, et c’est dans un état proche du mister freeze que la troupe arriva au lieu de l’affrontement.

A leur tête, Pedro Bouglione, le fidèle jongleur de la cour du roi Pierre-Denis, s’était étonnamment vu confier la troupe -le mec se prend pour Alain Delon à parler de lui à la troisième personne. A ses côtés, le jeune Nicolas, pur produit du centre de formation de Montcourt qui a sorti de nombreuses pépites ses dernières années -on pense notamment à un certain Koh-Long- répétait ses gammes en vu du SH1 qu’il aurait l’honneur de disputer.

Le cirque Bouglione et ses acrobates: prêts pour la victoire!

Cécile avait la chance -oui j’ai bien dit la chance- de rejoindre la troupe pour son premier match ce soir, et c’était clairement pas le froid qui allait lui faire peur : « moi je bosse en salle réfrigérée à -25°C, alors là tu vois j’ai un peu chaud ». Et dire que certains se sont plaints de problèmes de chaudière !

Après avoir lu à l’équipe la missive de Bénédicte, absente ce soir, mais prodiguant à chacun le conseil adéquat -de nos jours on appellerait ça du coaching personnalisé-, les matchs débutèrent avec le SH1, le SH3 et le SD.

En simple dames, notre châtelaine nationale Marie-Lucie avait la lourde tâche de suppléer Bénédicte aka The War Machine. Face à une adversaire pratiquant de bons amortis croisés du fond, notre joueuse, pas dans un bon soir, n’a pas trouvé la clé et s’incline en deux sets 21-15 21-16.

Gnéééééééé le bad c’est nul!

En SH3, c’est le sieur Benjamin de la Cotonnerie qui s’y colle face à un adversaire moins fort que lui : de taille et d’estoc, il s’impose sans trembler 08-21 08-21.

Le volant va tellement vite que l’adversaire ne peut que le regarder passer

Le SH1 est donc disputé par Nicolas face à Sylvain. Après un combat épique, de longs échanges très disputés, c’est finalement notre champion qui s’impose en trois longs sets 21-17 15-21 20-22. Qui a dit que les jeunes n’avaient pas de mental ?

Le combat se poursuit avec le SH2, où j’ai pour tâche de suppléer notre vieux guerrier le sieur Johann de Genoux-en-carton, qui n’a pas pu sortir de la révision des 150000 à temps pour se joindre à cette croisade. Le temps de me mettre dedans, et je m’impose en deux sets 13-21 09-21.

Pour la suite et les doubles, nous sommes partis sur 3 associations inédites.

En double hommes, c’est Jean-Marie, Duc de Vulaines et Archiduc du revers amorti croisé, et Benjamin qui sont opposés à la paire champenoise. Après avoir échoué sur le fil au premier set 26-24, nos joueurs resserrent le jeu au deuxième 15-21, mais craquent malheureusement au troisième 21-19.

Le petit Lucas était un peu agité à l’idée que le buffet avait commencé et qu’il n’en était pas

Pour le double dames, Audrey et Marie-Lucie, après un premier set perdu le temps de se mettre en place (22-20), jouent mieux et s’imposent au deuxième 12-21. A ce moment-là, je me dis que je peux aller jouer mon mixte sans pression, qu’avec 4-2 la victoire est assurée. Quelle ne fût donc pas ma surprise, à la fin du premier set, de voir les deux joueuses m’annoncer leur défaite d’un air déconfit (de canard, haaaahahahahaaa).

Pourtant ça claquait des grands smash du côté de la châtelaine!

Et donc, pour le double mixte désicif, c’est Cécile et moi qui nous y collons. Ca commence mal, nous étions menés 11-05 à la pause. L’avenir s’assombrissait… A ce moment-là, un peu à la façon de Simba dans le Roi lion qui voit un nuage avec la forme de son père Mufassa lui dire d’arrêter le Hakuna Matata et de se bouger le cul, la buée dégagée par mon intense transpiration a formé au-dessus de moi une image de Béné me disant : « Putain Pierre, tu dors ou quoi ?! Tu vas le gagner ce match, oui !?!!! »

Rasséréné, reboosté, je me replaçais en compagnie de ma partenaire et poursuivais le match. Nous avons par la suite réussi à bien les mettre en difficulté au filet, avec notamment des super services de Cécile, et nous nous imposons au premier set 20-22, puis 16-21 au second.

Cécile, tu ne t’en rappelles peut-être pas, mais tu l’as dit

Nous nous imposons donc au final 4-3, un peu au forceps, mais ça fait quand même 4 points, et l’important, c’est les quatre points pas vrai ?

Allez, sur ce, joyeuses fêtes à tous, baffrez-vous bien, et à l’année prochaine !

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