Affalé à son bureau, le capitaine de la 1, en plein processus de guérison, parcourt le catalogue des monte-escalier et des straps pour mollets d’un œil paresseux, quand soudain sonne son téléphone. « Allôôô?« , baille-t-il avec le dynamisme d’une marmotte asthmatique. « ESPECE DE FEIGNANT, IL EST OU LE COMPTE-RENDU? », vocifèrent en chœur ses joueurs et le public, réunis spécialement pour secouer les puces du rédacteur amorphe.
Hé ho c’est bon hein, c’est dingue ce que les gens sont pressés de nos jours, ce n’est pas recommandé pour le cœur ! Donc, notre dernière rencontre nous opposait au Châtelet et devait permettre de déterminer qui irait aux barrages pour la montée en D1, au terme d’une saison dans une poule très équilibrée et aux résultats longtemps incertains.
L’infect Xavier étant absent, Clémentine et moi-même étions en soutien d’une équipe bien motivée, malgré une température un peu fraîche chez nos hôtes, matez-moi cet échauffement et la souplesse extrâ-ordinaire de ce pack :
Commençons peut-être par la mauvaise nouvelle cataclysmique de la rencontre, à savoir la défaite de Quentin « Machine » au SH1 : il était pourtant en jambes, mais son adversaire Valentin était en pleine bourre et, faisant preuve d’une précision redoutable, dépassa d’une courte tête notre champion (22-20/21-17). Je fus bien évidemment obligé de consoler vanner l’intéressé et de refuser sa démission de l’équipe, car on pouvait pour une fois se passer de son point, puisque j’avais comme toujours tout prévu (si, si !). NB : aucun cliché de ce match ne semblant disponible, il pourra toujours prétendre qu’il n’a JAMAIS existé.
Au SD, Andréa avait hâte de prendre sa revanche après une défaite à l’aller qui avait tout simplement été le simple le plus énervé de l’année, allait-on revoir une quasi-heure de match ? Que nenni, car T-3000 avait décidé de finir les échanges plus tôt en coupant ses volants parfaitement, laissant Stéphanie s’énerver et perdre le fil : après un premier set disputé et emporté 21-18, plus de débat au second (21-11) et un grand bravo à Andréa qui n’a fait qu’augmenter son niveau tout au long de l’année !
Un autre point fut rapidement engrangé par Stéph au SH3, il faut dire que son joli maillot n’a fait qu’éblouir davantage son adversaire, déjà fasciné par l’impossibilité de faire bouger notre joueur (21-13/21-12).
Au SH2, Benoît avait l’air plein d’appréhension en se mesurant à Franck, mais développa un jeu impeccable, sans s’égarer cette fois dans de dangereuses séries de fautes et sans fracture du mental ! En revanche, Franck, tout promené aux quatre coins du terrain qu’il était, fit preuve d’une belle capacité à ramer et ramer encore, hurlant à chaque amorti croisé parfaitement posé de notre Buns ! 21-18/21-17 et des félicitations méritées pour les deux adversaires.
Attrapant par le collet Quentin, Benoît l’emmena ensuite se changer les idées pour un double hommes mené sans difficulté (21-09/21-18). L’affaire fut plus corsée en double dames avec un duel Andréa-Elodie/Stéphanie-Emma : Elodie se croit à nouveau dans un championnat de natation et plonge de tous côtés, Andréa bombarde de l’arrière mais la paire du Châtelet n’accepte de perdre le premier set que 21-19. Pas de fébrilité particulière, et aucune inquiétude ? Bien sûr que si puisque les Bellifontaines s’égarent au deuxième en perdant 13-21, donnant lieu à un bref doute, mais les ondes positives de Clémentine les remettent en route pour cette fois s’imposer 21-15, avec de nombreux échanges très disputés !
Mais on a déjà largement assez de points, me direz-vous ? Oui, oui, mais pas suffisamment au goût de l’équipe, Stéph et Claire se mettant en tête de l’emporter, après un premier set de remise en place, contre Valentin et Emma, même si ce fut d’un cheveu (14-21/21-17/23-21), bravo à eux ! Voilà qui stoppera le début de Xavomatose [maladie psychologique touchant les badistes à partir d’un certain nombre de défaites successives entraînant des convulsions et des spasmes chez le patient, NDLR] qui commençait à affecter notre Claire !
Et voilà un 6 à 1 qui ne conclut PAS la saison de l’équipe 1, bien revenue après un mauvais départ, je ne peux évidemment que féliciter l’ensemble des joueurs et joueuses, qui doivent rester mobilisés pour les barrages de mars ! Nous trouverons sur notre route Val d’Europe et Noisiel, et on sait qu’il est toujours dangereux d’aller trop au Nord dans ce département sans fin !
